Communiqué du Réseau Français de Réduction des Risques
Etienne Apaire a quitté son poste de Président de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) il y a quelques jours. Sans faire de bruit. Nous aurions pu en rester là, ne regrettant en rien son départ vers le milieu judiciaire, qu'il n'aurait jamais dû quitter. Mais voilà, aujourd'hui sort une enquête qui discrédite les cinq ans de sa politique ultra-répressive vis à vis des drogues illicites.
En juin 2011, la SA RICARD a lancé une campagne publicitaire intitulée Un Ricard des rencontres, relayée par l’intermédiaire d’applications gratuites, constituée de
L'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA), a assigné la société RICARD en référé afin de voir ordonner le retrait du film publicitaire sur tout support, la mention Des rencontres associée au nom de Un Ricard ainsi que le retrait et la suppression des applications intitulées Ricard 3D et Ricard Mix Codes, sur tout support, et notamment sur l'Appstore et I Tunes.
Dans un arrêt du 23 mai la Cour d’Appel de Paris renforçant la décision du 5 août 2011 du juge des référés du tribunal de grande instance de Paris fait droit aux demandes de l’A.N.P.A.A. Elle ordonne le retrait :
ALERTE : 35 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion membres de la Commission lutte contre la pauvreté de l’UNIOPSS 30 collectifs inter-associatifs locaux présents dans 14 régions.
Une délégation du collectif ALERTE a été reçue ce matin par François Hollande pendant une heure. Les associations ont pu lui rappeler et débattre avec lui de leurs analyses et propositions contenues dans la plateforme ALERTE pour les présidentielles adressée le 5 avril à tous les candidats avec une demande de rencontre.
Communiqué de presse de la Plateforme ALERTE : 35 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion membres de la Commission lutte contre la pauvreté de l’UNIOPSS 30 collectifs inter-associatifs locaux présents dans 14 régions.
La lutte contre la pauvreté : candidats, il faut agir ! Vite !
La pauvreté et l'exclusion, qui étaient déjà à un niveau très élevé, ont repris une hausse dangereuse depuis la crise de 2008. La pauvreté monétaire touche aujourd'hui plus de 8,2 millions de nos concitoyens, 13,5 % de la population et provoque de très nombreux drames individuels et familiaux dont plus personne n’est à l’abri. Cette situation est insupportable dans la cinquième puissance économique du monde.
L’Alliance Prévention Alcool, un collectif composé de 13 associations et de plusieurs personnalités qualifiées, a sondé l’opinion des Français sur la dangerosité de l’alcool. Préoccupée par la banalisation de la consommation de l’alcool dans notre pays, elle alerte les candidats à la présidence de la République sur ce problème majeur pour la santé et récurrent dans la société Française.
Avec 12,4 litres d'alcool pur par an et par habitant de 15 ans et plus, la France est toujours dans le peloton de tête des pays les plus consommateurs d’alcool2.
Dans un courrier qui leur a été adressé le 6 mars 2012, l’A.N.P.A.A. demande aux candidats de se prononcer sur le questionnaire suivant :
1/ La prévention est le parent pauvre de toutes les politiques de santé en France depuis de nombreuses années :
Quelles sont vos propositions pour donner à la prévention, et notamment à la prévention dans le champ des pratiques addictives, la place qu’elle devrait avoir dans une politique de santé publique digne de ce nom?
L’A.N.P.A.A., faute d’avoir reçu l’assurance de financement sur au moins trois ans, va se trouver contrainte d’arrêter l’action des « Veilleurs de soirée » initiée en 2007 et portée par elle, dans le cadre du « plan alcool » de la ville de Nantes, action de prévention menée auprès des jeunes dans l’espace public.
La Mairie de Nantes et la Préfecture de Loire-Atlantique ont annoncé qu’elles ne pouvaient s’engager à financer cette action que pour une année (2012) bien qu’elles en reconnaissent la grande qualité. Leur position a été claire : aucune assurance de financement ne pouvait être donnée pour les années suivantes, la Préfecture faisant état en outre de sa volonté de réduire sa contribution.
Les ONG - organisations non gouvernementales - lancent un appel aux décideurs européens afin qu’ils adoptent une nouvelle Stratégie Européenne de Prévention Alcool pour l'Union européenne avant 2013.
Le 17 novembre, les Ministres de la santé des États Membres tiendront une réunion décisive du Comité des Politiques Nationales en matière d’alcool (CNAPA). L’indécision qui pèse sur son avenir a amené 68 Ongs (organisations non gouvernementales) de santé et sociales à travers l'Europe à se regrouper afin d’inviter les gouvernements européens et la Commission européenne à développer une nouvelle Stratégie pour l'Union européenne dans la foulée de celle fixée à 2012.
Plan alcool : la France défendra-t-elle les intérêts de la santé publique avant les intérêts économiques des producteurs ?
Du 12 au 15 septembre 2011, se tiendra à Bakou (Azerbaïdjan) la 66ème session de l’Organisation mondiale de la santé-Région Europe réunissant les représentants des 57 pays membres.
A l’ordre du jour de cette session figurent la définition d’une nouvelle politique (Santé 2020) et l’adoption de plans régionaux dont celui relatif aux maladies non transmissibles (2012-2016) et celui concernant l’alcool (2012-2020).
"Le plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool 2012-2020" est un plan de santé publique élaboré par les experts et les ministères de la santé des 53 états membres de l’OMS Europe. Il est la déclinaison régionale de la stratégie de l’OMS adoptée lors de la 63ème assemblée mondiale de la santé en mai 2010.
La dernière réunion de travail préparatoire concernant le plan alcool qui s’est tenue à Genève mardi 6 septembre 2011 s’est soldée par ce qui semble bien être une situation de blocage. La responsabilité en reviendrait à la France qui s’est singularisée en proposant des amendements au projet de résolution à l’évidence inspirés par des considérations commerciales et économiques.
Ce que les tabacologues, alcoologues et acteurs de la santé n’ont pas obtenu, la crise de la dette y est presque parvenue ! L’Association NAtionale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (A.N.P.A.A.) constate que l’augmentation annoncée de la taxation sur le tabac est significative mais que celle sur les alcools est partielle et très faible tandis que celle sur les produits sucrés est insignifiante. Ces mesures inciteront peut-être à réduire un peu la consommation de certains produits, ce qui ne peut nuire en termes de santé publique dont ils constituent des déterminants majeurs.
Les données 2010 sur le niveau de l’usage des drogues en France diffusées par l’INPES et l’OFDT font état de l’ampleur des pratiques addictives dans notre société. L’alcool et le tabac, produits licites, et le cannabis, dans une mesure moindre quoi qu’importante, demeurent les produits les plus largement consommés. L’enquête confirme les observations sur le terrain faisant état du développement de nouveaux comportements de consommation de la part des jeunes (binge drinking) et des femmes.
Communiqué du Réseau Français de Réduction des Risques
Aujourd'hui sort le rapport de la mission d'information parlementaire sur les toxicomanies.
D’une façon générale, la santé publique est la grande perdante de ce rapport. Celui-ci constate le retour de la consommation d’héroïne, la diffusion de la cocaïne, la prégnance de la polytoxicomanie et la gravité de l’épidémie d’hépatite C. Malheureusement ces constats alarmistes ne débouchent sur aucune proposition concrète. Manifestement, les rapporteurs ne tiennent aucun compte des résultats obtenus avec la politique de réduction des risques face à la situation catastrophique qui a perduré jusqu’au milieu des années 90. Le rapport ne s'intéresse ni aux nouveaux usages ni à la réduction des risques en milieu festif, dans les banlieues ou les zones rurales, et encore moins à la lutte contre l'hépatite C, pourtant priorité de santé publique. La seule proposition novatrice est l'installation de programme d'échange de seringue en prison, en passant à côté du manque actuel de moyens qui condamne la France à ne pas pouvoir remplir les missions de réduction des risques en milieu carcéral qu'elle s'est elle même fixée 1... une sorte d'arbre pour cacher la foret, ou plutôt un désert...
Un rapport du Groupe de travail parlementaire de députés « Socialiste Radical Citoyen » relatif à la légalisation contrôlée du cannabis vient d’être rendu public.
Pour l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (A.N.P.A.A.), un débat relatif à la consommation du cannabis en France s’impose.
Depuis de nombreuses années, l’A.N.P.A.A. dénonce le caractère obsolète de la « loi de 70 » relative aux « mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et de l’usage illicite des substances vénéneuses » : il s’agit d’une loi d'exception qui crée la seule situation en droit français où est pénalisé un comportement individuel, indépendamment de ses effets sur des tiers.
Lire la synthèse du rapport sur "La légalisation contrôlée du cannabis"
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Une nouvelle étude (ANRS-Pri2De), publiée vendredi, fait un état des lieux des mesures de réduction des risques (RdR) liés à l'usage de drogue dans les prisons françaises. Cet état des lieux montre que la France se situe bien en-deçà du standard minimal de l'OMS, alors que les prévalences de l'hépatite C et du VIH sont anormalement élevées, et les consommations de drogues avérées.
Cette étude vient appuyer l'expertise collective de l'Inserm de 2010, qui recommande la mise en place d'une véritable politique de réduction des risques en milieu carcéral, et l'avis du Conseil National du Sida, demandant la mise en place d'échange de seringues en prison.
Afin de sensibiliser les jeunes aux conséquences de la consommation excessive d’alcool, l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (A.N.P.A.A.) a commandé une oeuvre d'art contemporain, réalisée dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires de la Fondation de France.
L’inauguration de « Binge Drinking » aura lieu en présence de l’artiste Pierrick Sorin, le mardi 3 mai 2011 à 19h à la Cité internationale universitaire de Paris.
Dans un arrêt du 4 mars 2011, la Cour d’Appel de Paris (Chambre 11) a confirmé un jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris du 28 janvier 2010 condamnant la société Kronenbourg pour publicité illicite. Elle a porté de 15.000 à 25.000 euros le montant des dommages et intérêts alloués à l’A.N.P.A.A. et lui a accordé 7.000 euros au titre de l’article 700 de Code de procédure civile. Deux visuels apparaissant dans une campagne de communication de 2008 sont en cause.
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L’A.N.P.A.A. accueille favorablement le rapport sur la mission « Soirées étudiantes et week-ends d’intégration » remis au Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche le 24 février 2011.
La lutte contre le tabagisme et la protection de la santé publique sont légitimes, aujourd’hui comme hier, au regard des 100 000 morts qu’induisent chaque année ensemble le tabac et la consommation excessive d’alcool.
La proposition de loi “visant à concilier la préservation de l’intégrité des œuvres culturelles et artistiques avec les objectifs de la lutte contre le tabagisme” ouvre une nouvelle porte, – l’exception culturelle –, pour assouplir -et dénaturer- la loi Evin.
En mars 2010, la Fédération française d’addictologie s’est prononcée pour l’ouverture expérimentale de Salles de consommation à moindre risque. Depuis, une expertise collective de l’Inserm datée de juin 2010 a apporté des éléments scientifiques déterminants quant à l’efficacité de telles salles.
L’A.N.P.A.A. (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) déplore la prise de position du Premier ministre disant que les salles de consommation ne sont ni utiles ni souhaitables.
L'histoire, l'épidémiologie et l'expérience clinique des experts montrent que le projet d'une société sans drogue est illusoire, que l'approche prohibitionniste et répressive s'avère vaine, et que les chemins vers la "guérison" passent rarement par la seule abstinence totale et définitive.