Le lobby de l'alcool, tout comme le lobby du tabac, se défend constamment d'inciter les jeunes à la consommation d'alcool. Il est difficile de tenir un autre discours public car, chez tout un chacun, et notamment pour les parents, l'alcool est légitimement associé à la notion de risque (santé physique, accidents, violences, risques sexuels...).
Une industrie qui attente à la santé des enfants et des jeunes ne peut donc le revendiquer, sauf à nuire à son chiffre d'affaire. Pourtant, comme toute industrie, celle de l'alcool a besoin de renouveler sa clientèle, et donc de préparer les enfants et les adolescents à considérer la consommation d'alcool comme naturelle, comme une norme sociale.
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L'année 2015 restera, sans conteste, comme celle de la grande offensive du lobby de l'alcool, pour promouvoir sans contrainte ses produits et inciter à les consommer sans interférence des acteurs de la santé.
Dès lors, la protection de la jeunesse, qui est l'objectif explicite de la loi Evin de 1991, apparait comme une entrave au marché, un obstacle à éliminer. Pourtant, la consommation d'alcool, comme celle du tabac, autre produit licite, comporte des risques sanitaires et sociaux, et a un coût pour la société, que le lobby de l'alcool s'efforce de minorer sinon d'occulter.
Télécharger le dossier : La cible du lobby de l'alcool : les jeunes - Les raisons de la mise en cause de la loi Evin
Publicité sur les Le lobby de l'alcool est prêt à toutes les manœuvres pour supprimer l'encadrement de la publicité prévu par la loi Evin. A cet égard, l'épisode de la loi Macron au printemps 2015 est instructif.
La remise en cause de la loi Evin par une disposition intégrée par un amendement du gouvernement dans la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite "loi Macron", a autant réjoui le lobby de l'alcool que consterné les acteurs de la santé publique. Malgré l'engagement du président de la République François Hollande de préserver la loi Evin, les députés ont voté la même semaine cet amendement qui la rend dans la pratique inapplicable en ce qui concerne l'encadrement de la publicité pour les boissons alcooliques.
Télécharger le dossier : Publicité sur les boissons alcooliques : Les véritables objectifs du lobby de l’alcool
Lors des débats parlementaires qui se sont déroulés au cours de l’examen du projet de loi de modernisation du système de santé (dite loi Touraine) puis du projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (dite loi Macron), l’Association nationale de prévention en addictologie et alcoologie (ANPAA) a constaté que certains des arguments advances au sujet de la loi Evin comportaient des approximations, des inexactitudes, voire des erreurs, et des contre-vérités.
L’objet du présent document est d’informer ou de rappeler ce qu’est la loi Evin et l’application qui en est faite par les juges.
Télécharger le dossier La Loi Evin sur les boissons alcooliques : de quoi parle-t-on?
Le débat sur la loi Evin ouvert par les dénonciations répétées des producteurs de boissons alcooliques et actualisé par le dépôt d'amendements parlementaires dans le cadre de la discussion des lois de modernisation du système de santé d'une part, pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques d'autre part, a brassé tellement d'arguments qu'il est apparu nécessaire de constituer un dossier global sur les différents sujets évoqués, qu'il s'agisse de l'impact de la publicité, de la liberté de la presse et de l'action d'un lobby sur l'écriture de la loi.
Le présent dossier rassemble des éléments issus de communications scientifiques, notamment celles intégralement reprises de Laurent Bègue[1], professeur de psychologie sociale à Grenoble, mais aussi des réactions de la presse, des études socio-économiques et des données épidémiologiques
(1) occuper un espace médiatique plus grand. Le Monde, 12 juin 2015
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La Loi Evin et les publicités alcool au cœur de l’actualité – Eléments pour un débat clair et objectif
Conspuée, décriée, sans cesse remise en cause, la loi Evin encadrant les publicités en faveur des boissons alcooliques dérange manifestement. Les débats qui se sont concrétisés par le dépôt d’amendements parlementaires récurrents, brassent des arguments souvent infondés ou erronés dont l’objectif est de décrédibiliser la loi Evin ainsi que les associations qui estiment cette loi nécessaire pour limiter les débordements en matière de promotion et de marketing pour les boissons alcooliques.
L’objectif étant de protéger ainsi les publics vulnérables, dont la jeunesse de publicités incitatives à la consommation.
Le présent dossier rassemble plusieurs documents qui visent à rétablir certaines vérités, appuyées par des faits avérés, des études scientifiques, socio-économiques et des données épidémiologiques. Il s’agit également de rappeler, dans des termes simples ce qu’est réellement la loi Evin et ses objectifs initiaux. Il s’agit enfin d’apporter un décryptage de la stratégie de fond adoptée par le lobby de l’alcool pour tenter de déconstruire un texte courageux et unique au monde.
Le débat actuel de la loi Evin
La Loi Evin, de quoi parle-t-on?
Les véritables objectifs du lobby de l'alcool
La cible du lobby de l’alcool : les jeunes. Les raisons de la mise en cause de la loi Evin
Les méthodes du lobby de l'alcool Ou comment inciter les jeunes à boire
Alcool et santé Une préoccupation internationale
La façade scientifique des alcooliers : L'IREB
Décryptage de la com' des alcooliers :Avec Modération!
Retour sur un fiasco médiatique : La campagne publicitaire de Vin & Société
Le Président de la République a déclaré devant le monde du vin réuni à Bordeaux que la loi Evin devait d'abord être préservée. C'est ce que demande depuis des semaines l'ensemble des acteurs de la santé depuis le vote d'un amendement la remettant gravement en cause.
Heureusement, tous les parlementaires ne sont pas inféodés au lobby de l'alcool ! Alors que les députés vont débattre en séance plénière du texte de la loi Macron issu de la commission spéciale de l’Assemblée, la résistance s'organise pour conserver la loi Evin dans son équilibre actuel. A l'initiative de Madame Delaunay, ancienne ministre, un contre-amendement va être déposé en ce sens.
Les organisations qui se sont mobilisées depuis des semaines pour sauver la loi Evin tiennent à saluer cette initiative, et notamment le courage du Madame Delaunay, députée du Bordelais, mais aussi médecin, et à ce titre consciente des dommages causés par l'alcool.
Faux.
Les adversaires de la loi Evin se plaignent de ce qui serait uneabsence de définition claire de la publicité et du manque de « frontières entre ce qui relève d’une part de la publicité, et d’autre part de l’information journalistique, du divertissement, de la création artistique et culturelle ». Là encore les arguments sont inexacts : telle qu’issue de textes européens et nationaux, et précisée par les juges, notamment par la Cour de cassation, la publicité est parfaitement définie dans une acception parfaitement adaptée aux enjeux de santé publique. La loi Evin a été reconnue conforme au droit européen et national mais, comme toujours, il existe une marge d'appréciation au cas par cas par le juge. Le rôle du juge est d’appliquer la loi et non de la dire, comme l’a rappelé dernièrement le rapporteur général de la Cour de cassation dans une affaire qu’il examinait, même si les intérêts économiques d’un secteur s’en trouvent contrariés.
Les organisations non gouvernementales (ongs) démissionnent du Forum Alcool et Santé
Les Ongs de santé publique ont démissionné aujourd'hui du Forum Alcool et Santé de l'UE après l'annonce par le commissaire V. Andriukaitis qu'il n’y aurait pas de nouvelle stratégie de l'alcool de l'UE. Cette décision va à l'encontre des demandes expresses des États membres et du Parlement européen de produire une nouvelle stratégie globale de lutte contre les méfaits de l'alcool en Europe.
Le Forum, présidé par la Direction Générale Santé de la Commission, comprend des représentants de l'industrie des boissons et des Ongs de santé publique. Plus de 20 organisations européennes de santé, y compris Eurocare (Alliance européenne Alcohol Policy), EPHA (European Public Health Alliance) et le CPME (Comité permanent des médecins européens) remettent aujourd'hui leur démission dans une lettre ouverte au commissaire Andriukaitis.
Télécharger le communiqué de presse ; la note sur les motivations des ongs ; la lettre ouverte au Commissaire
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Faits et chiffres sur l'alcool en Europe