Présentées comme un argument phare de la "contribution des filières de boissons alcoolisées[1] au plan national de santé publique priorité prévention" remise le 27 juin 2018 au Président de la République – selon eux à sa demande –, les promesses d’autorégulation des pratiques marketing auxquelles les producteurs s’engagent solennellement ne doivent tromper personne. Les études internationales sont formelles : les codes d’auto-régulation mis en place par les alcooliers ne permettent pas d’atteindre l’objectif affiché de limiter l'exposition de la jeunesse aux publicités alcool et modérer les contenus.
En France, la situation est particulière puisque le pays fait coexister une auto-régulation et un encadrement par la loi de l'offre publicitaire en matière d'alcool. L’observation des décisions rendues par les tribunaux comparée à celles des organes d’autorégulation permet de mettre au jour d’intéressantes observations. L'analyse des effets des deux systèmes de régulation permet d'évaluer leur apport à la politique de santé et de répondre à une question essentielle : l'autorégulation est-elle efficace pour empêcher les pratiques commerciales les plus agressives ?
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[1] dont Vin & Société, Avec Modération ! et Brasseurs de France
Télécharger le dossier Décryptages N°35 - L’autorégulation des pratiques commerciales des alcooliers : Efficacité ou leurre ?
Le 25 janvier 2019, 170 élus et salariés de l’ANPAA venus de toute la France se sont retrouvés à Paris pour la journée des vœux 2019 de l’association.
Cet événement, placé sous les signes de l'échange et du partage, a été l'occasion de mettre en commun les pratiques et actions conduites par les équipes de l’ANPAA sur tout le territoire.
Vous trouverez ci-dessous le catalogue des actions présentées par nos équipes sur 11 thématiques.
Dans son rapport publié cette semaine sur la nutrition et l'activité physique[1], Santé publique France (SpF), introduit ses recommandations sur les nouveaux repères de consommation d'alcool. L'ANPAA tient à saluer cette évolution majeure des autorités sanitaires sur ce sujet, car ces nouveaux repères découlent strictement du rapport des experts sur le discours public sur l'alcool publié en mai 2017[2].
Santé publique France recommande ainsi de réduire la consommation d'alcool sur les bases suivantes :
L'irruption du baclofène dans le traitement de la dépendance alcoolique a suscité en France une des plus fortes controverses scientifiques de ces dernières années.
Elle a déchainé les passions et divisés les médecins, et en particulier les addictologues, depuis la parution en 2008 du livre grand public du Docteur Olivier Ameisen[1], Le Dernier Verre (Denoël, 2008). Le Dr Ameisen y relate comment il a guéri, seul, de sa dépendance alcoolique grâce au baclofène, un médicament ancien et prescrit pour d'autres usages qu'il a pris à hautes doses. Dès lors, la communauté scientifique et les malades alcooliques en panne de remède vont s'emparer du sujet, et des positions tranchées vont s'exprimer, sous l'œil intéressé des médias, des malades et de leur entourage, avant que des études scientifiques ne rétablissent un semblant de sérénité.
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[1] Olivier Ameisen est décédé le 18 juillet 2013.
Télécharger le dossier Décryptages N°34 - Baclofène : Entre science et médias
Adoptée mi-octobre en Irlande, la loi de santé publique sur l’alcool comprend un ensemble de mesures pour renforcer la prévention des risques liés à sa consommation, basées sur les recommandations de l’OMS.
L’Europe reste la première consommatrice d’alcool au monde et, ces 40 dernières années, l’Irlande a toujours fait partie des principaux buveurs européens.
L’Organisation mondiale de la Santé a sorti le 21 septembre son rapport Alcool & Santé 2018.
Il révèle qu’en 2016, plus de 3 millions de personnes sont décédées des suites d’une consommation excessive d’alcool, soit un décès sur 20. L’Europe a toujours la consommation par habitant la plus élevée au monde. Bonne nouvelle malgré tout : cette consommation a baissé de plus de 10% depuis 2010. L’Europe conserve néanmoins le taux de consommation régulière le plus élevé au monde parmi les 15-19 ans.
L'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques suscite le débat depuis de nombreuses années entre des prosélytes convaincus, des scientifiques souvent circonspects, et des malades qui l'utilisent dans le flou de la loi et des déclarations des experts et responsables politiques.
Néanmoins, le sujet du "cannabis thérapeutique" est de plus en plus prégnant, d'autant que le cannabis "récréatif" commence à être légalisé dans plusieurs pays et qu'il parait de moins en moins tenable de priver des patients d'un produit qui les soulage. Reste à en déterminer dans quelles conditions.
Télécharger le dossier Décryptages N°33 - Cannabis et thérapeutique : Les lois de la science
L’ANPAA a le plaisir de vous présenter son nouveau rapport d’activité, avec un design et un format renouvelés. L’objectif cette année était de mettre en lumière :
En 2018, l’ANPAA poursuivra ses efforts pour assurer une plus grande réactivité, plus d’efficience, et être force de proposition pour répondre aux besoins émergents des populations en difficulté avec leurs conduites addictives.
Bonne lecture et n’hésitez pas à diffuser largement ce rapport !
À l’occasion de la Coupe du monde de football, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a lancé sur les réseaux sociaux une campagne de prévention « Parier doit rester un jeu ».
Selon l’ARJEL, « sur le marché des jeux en ligne, l’engouement pour les paris sportifs se confirme et s’accroît sans faiblir depuis 2012. Ce mouvement se concentre majoritairement sur trois disciplines - football, tennis, basket - et s’appuie sur une tradition bien française : le goût des événements sportifs et le soutien enthousiaste à des équipes ou à des personnalités qui portent haut les valeurs associées au sport telles que le dépassement de soi, le respect de l’autre et le goût de l’effort […] Il y a pourtant une contrepartie qu’il importe de traiter : le risque d’un développement concomitant du jeu problématique ».
Pour y faire face, l’ARJEL a lancé une campagne de communication sur les réseaux sociaux à destination de tous les parieurs sportifs, novices ou plus expérimentés. Autour de courts messages de prévention et d’une mini-série en cinq épisodes, tournés sur le ton de l’humour et diffusés à partir du 15 juin, la campagne rappelle quelques règles simples pour que « parier reste un jeu », avec le plaisir sans les dérives ou les excès.
En avril 2018, l’ANPAA avait également planché sur la question des addictions aux jeux et publié un Décryptage sur le sujet.